Carnets de la Révolution russe – t. 1 : La victoire était entre nos mains

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Tome 1 (février – juin 1917)

Rédigés entre 1918 et 1921, de mémoire, dans un style alerte, les Carnets de la Révolution russe offrent un témoignage captivant sur l’ensemble des événements de 1917. Présent à Pétersbourg de février à octobre, Nikolaï Soukhanov, l’un des fondateurs du Soviet de la capitale, est un observateur privilégié de la vague révolutionnaire. Menchevik internationaliste, introduit auprès des nombreux partis socialistes, il rend compte de l’intérieur des diverses forces politiques en présence. Cet ouvrage n’est donc pas une simple chronique : Soukhanov, en militant, tâche de se situer au sein des événements, d’en dégager les possibles et d’évaluer d’un oeil critique les positions des différents protagonistes de la révolution.

Traduits pour la première fois en langue française dans leur intégralité, les sept livres des Carnets de Soukhanov doivent retrouver la place qui leur revient, celle d’une des principales sources de l’histoire de la Révolution russe à Pétersbourg en 1917. L’édition critique de ces mémoires permet de découvrir une vision alternative inédite, ouverte et dynamique, de la Révolution russe et de ses suites.

Voir le tome 2

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Traduit du russe par Guillaume Fondu

Édition établie par Guillaume Fondu, Mylène HernandezÉric Sevault

Postface de Guillaume Fondu & Éric Sevault

15,5 x 24 cm / 120 illustrations / 896 pages

Feuilleter quelques pages choisies.

Lire l’entretien de Guillaume Fondu pour Révolution Permanente Dimanche (version PDF).

32,00

Auteur·es

Nikolaï Nikolaïevitch Soukhanov (1882-1940), est un économiste et militant socialiste russe, puis soviétique. Présent en Russie lorsque la Première Guerre mondiale éclate, il se range dans le camp internationaliste et mène avec Gorki la bataille intellectuelle contre l’Union sacrée. Il est l’un des rares publicistes révolutionnaires à vivre le début de la révolution à Pétersbourg en février 1917. Opposé à la révolution d’octobre, chassé du Comité Exécutif du Soviet en juin 1918, il se lance alors dans la rédaction de ses Carnets. Fonctionnaire loyal au gouvernement dans les années 1920, il est arrêté en 1930 et est l’une des figures principales du grand procès contre les mencheviks de 1931. Condamné à dix ans d’emprisonnement, commués en exil sibérien en 1935, il est de nouveau arrêté en 1937, puis, jugé pour espionnage et « activités anti-soviétiques », il est finalement fusillé le 29 juin 1940.

Informations complémentaires

ISBN :

978-2-490793-12-9

Parution :

24/03/2023

Format :

15,5 x 24 cm

Pages :

896

Table des matières

Avant-propos en forme d’invitation à une lecture toutes affaires cessantes des « Carnets » de Nikolaï Soukhanov

  • Quelques choix éditoriaux
  • L’iconographie comme support de lecture
  • Procédures des assemblées
  • Panorama de la presse politique
  • Chronologie préliminaire : Décembre 1825 – Février 1917
  • Chronologie de la révolution : Février 1917 – Juin 1917
  • Plan de repérage des lieux et édifices cités
  • Une ultime recommandation

Préfaces de l’auteur

  • Préface au premier Livre (1919)
  • Préface au sixième Livre (1921)

Livre I • La Révolution de Février (21 février – 2 mars)

1. Prologue (21–24 février)

2. Les jeux sont faits (25–26 février)

3. Le premier jour de la révolution (27 février)

4. Le deuxième jour de la révolution (28 février)

5. Le troisième jour de la révolution (1er mars)

6. Le quatrième jour de la révolution (2 mars)

Livre II • Le front uni de la démocratie (3 mars – 3 avril)

7. L’orientation

8. Premiers pas

9. Le Soviet et le pouvoir « s’auto-déterminent »

10. Le nœud se noue

11. Avant la bataille

12. La lutte et la victoire à la Pyrrhus de la démocratie

13. Le finale du front uni de la démocratie. La Conférence panrusse des soviets

Livre III • La création du front uni de la grande et de la petite bourgeoisie (3 avril – 5 mai)

14. Une douche froide

15. Le Soviet conquiert l’armée et le pouvoir

16. Un petit bourgeois et un grand opportuniste conquièrent le Soviet

17. Sur un terrain glissant

18. Le peuple manifeste sa force et son pouvoir

19. Le Soviet dépose le pouvoir populaire aux pieds de la bourgeoisie

20. Les contradictions de la révolution et l’issue à la situation

21. L’union civile de la grande et de la petite bourgeoisie

Livre IV • La première coalition contre la révolution (6 mai – 8 juillet)

22. Autour de la coalition

23. Les paroles et les actes du nouveau gouvernement

24. Dans les profondeurs

25. Le premier congrès panrusse des soviets

Planches iconographiques

Table des illustrations

Compléments

Errata

Renouant avec une ancienne tradition, nous insérons un erratum dans ce volume, en ligne, afin de corriger les plus abominables erreurs restées dans nos ouvrages, malgré tout le soin et l’attention portés à la réalisation de ce projet. 

  • p. 14, trois premières entrées de la chronologie : lire « 13 déc. 1825 » , « 26 déc. 1825 » et « 25 juillet 1826 »; ce glissement d’un jour calendaire est tout simplement incompréhensible, sans doute lié à des allers-retours entre les deux calendriers julien et grégorien, même si le décalage de 12 jours au 19e siècle nous est parfaitement connu.
  • p. 766 note 10 : Arturo Labriola, émissaire du gouvernement italien en Russie en 1917, n’est évidemment pas l’auteur des Essais sur la conception matérialiste de l’histoire, œuvre d’Antonio Labriola, également socialiste et théoricien italien, né en 1843 mais décédé en février 1904.
  • p. 323, l. 19 : lire « et les couches petites-bourgeoises ».