Informations complémentaires
ISBN : | 978-2-490793-05-1 |
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Parution : | 14/05/2021 |
Format : | 14 x 21 cm |
Pages : | 352 |
Que peuvent nous apprendre les Aborigènes australiens sur ce qui motive la guerre dans des sociétés sans richesses ? Telle est la question qu’explore ce livre à partir d’un examen minutieux des sources ethnographiques qui révèle l’ampleur et la violence de leurs conflits collectifs. Dépourvus de tout but économique ou politique, ces affrontements s’inscrivaient dans un fascinant système judiciaire dont les ressorts sont ici analysés pour la première fois. Le cas australien fournit une base précieuse pour l’étude du le phénomène guerrier chez les autres chasseurs-cueilleurs, et questionne le supposé pacifisme de notre propre préhistoire.
Préface de Jean-Paul Demoule
11 illustrations en noir et blanc, 16 illustrations en couleur — dont 8 hors-texte.
14 x 21 cm / 352 pages
Feuilleter quelques pages choisies.
16,00€
ISBN : | 978-2-490793-05-1 |
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Parution : | 14/05/2021 |
Format : | 14 x 21 cm |
Pages : | 352 |
Christophe Darmangeat est maître de conférences, habilité à diriger des recherches, à l’Université de Paris. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages qui s’efforcent d’actualiser les analyses marxistes sur les sociétés pré-étatiques, en particulier sur les sociétés de chasseurs-cueilleurs.
Son blog : La Hutte des classes
Préface de Jean-Paul Demoule
Avertissement : un problème terminologique… pointu
Introduction
1. Caractériser les sociétés aborigènes
Aspects techniques – Structures sociales
2. Les formes ordinaires de la justice
Le duel – Le châtiment corporel – L’épreuve de pénalité – La bataille régulée – L’assassinat judiciaire – Premières conclusions
3. Des affrontements meurtriers
Une base de données – Brève revue critique des sources – Conclusion : une réalité incontestable – Une conséquence de la pénétration coloniale ? – Questions autour du taux de létalité
4. Se battre, pour quoi ?
Les causes majeures – Des motifs rares ou absents – Conclusion : des conflits vindicatoires – Remarque additionnelle : un ethnocentrisme peut en cacher un autre
5. Une classification générale de la violence organisée
Principes et formes ordinaires – Autres formes – Conclusion provisoire – Formes ambiguës – Des formes de procédures au droit
6. Sur le chantier de la guerre
Définir la guerre : une simplicité trompeuse – Guerres et feuds en Australie
7. Les moyens de la guerre
Les armes aborigènes – Autour de la guerre – Conclusion
8. L’Australie, un cas d’espèce ?
Études comparatistes – L’invisibilité archéologique de la guerre aborigène – Les Aborigènes, norme ou exception ?
Conclusion
Atlas des peuples cités
Notes de références
Bibliographie
Liste des tables
Liste des illustrations
Index des noms de personnes
Index des lieux et peuples
Index thématique
Les recensions qui suivent ont été écrites à propos de la version anglaise du livre, Justice and Warfare in Aboriginal Australia (Lexington Books).
Mark W. Allen, Professor Emeritus of Archaeology California State Polytechnic University at Pomona
Depuis plus d’un siècle, les anthropologues ont cherché à prendre le contrepied des vues ethnocentriques et unilinéaires de l’évolution des sociétés australiennes de chasseurs-cueilleurs, en soulignant la sophistication de leurs connaissances environnementales, l’efficacité de leur organisation sociopolitique et la complexité de leur cosmologie. Chez la grande majorité des anthropologues, cette approche repose sur le postulat tacite que l’Australie pré-européenne était un continent pacifique, où les conflits étaient résolus uniquement par la coopération et l’évitement. Ce point de vue a exercé un impact profond sur l’étude des origines de la violence et de la guerre dans l’histoire humaine. Une poignée d’universitaires ont réévalué cette hypothèse en tenant compte des éléments apportés par l’archéologie, la tradition orale, l’histoire, l’ethnographie et la culture matérielle. Ce livre constitue toutefois la première analyse complète de ce matériel. Darmangeat rassemble des preuves détaillées de la violence et de la guerre parmi les chasseurs-cueilleurs australiens, et les examine au prisme critique d’une perspective marxiste. Son insistance sur la nécessité de replacer les conflits dans le cadre des systèmes de justice traditionnels est particulièrement précieuse. Le résultat est une contribution essentielle, et depuis longtemps attendue, à l’étude des origines de la violence et de la guerre chez les chasseurs-cueilleurs.
Raymond Hames, Professor of Anthropology University of Nebraska-Lincoln
Jusqu’au premier établissement colonial anglais, en 1788, le continent australien était uniquement peuplé de chasseurs-cueilleurs dont la vie sociale reflétait l’histoire humaine durant 95 % de notre existence. L’ouvrage de Darmangeat, intitulé Justice and Warfare in Aboriginal Australia, représente la source la plus riche et la plus complète de témoignages de violence jamais compilée pour ce continent, depuis la simple agression jusqu’aux feuds et aux guerres. À ce titre, les récits qu’elle présente sont donc essentiels pour notre compréhension des origines de la violence organisée. De manière tout aussi importante, sa classification théorique de la violence collective constitue un guide précieux pour les chercheurs.
Paul “Jim” Roscoe, Professor of Anthropology University of Maine
La question de la guerre dans l’Australie traditionnelle – les Aborigènes l’ont-ils pratiquée ? Et dans l’affirmative, comment et pourquoi ? – est devenue vitale dans les études sur les origines de la guerre humaine. Dans son ouvrage intitulé Justice and Warfare in Aboriginal Australia, Christophe Darmangeat apporte une contribution extrêmement précieuse en rassemblant une vaste base de données de récits très divers sur la violence aborigène, en évaluant ces éléments de preuves et en discutant de leurs implications pour la recherche actuelle sur la guerre et ses origines.
Peter Sutton, Senior Research Fellow University of Adelaide, South Australian Museum
Il s’agit de la première étude exhaustive de la littérature sur la place de la violence collective dans l’Australie aborigène classique. L’approche, essentiellement classificatoire, implique de traiter la question des termes qui caractérisent les types de violence organisée, en particulier la “guerre” et le “feud”. Justice and Warfare in Aboriginal Australia constitue un complément des plus utiles à la littérature anthropologique sur la société australienne telle qu’elle existait avant la conquête par l’Empire britannique. En Australie, la nature de cette société a récemment suscité des échanges nourris dans les médias et le débat public. Ce livre est donc une contribution très opportune à notre compréhension du passé.
Paul S. C. Taçon, Professor of Anthropology and Archaeology Griffith University
Christophe Darmangeat a produit un ouvrage exhaustif sur la justice et la guerre traditionnelles des Aborigènes australiens. J’ai ouvert le livre avec appréhension, car le sujet est truffé de problèmes liés à la politique, aux définitions, aux interprétations, aux préjugés, à la partialité et aux données manquantes. Mais j’ai été agréablement surpris de constater que toutes les questions étaient abordées de front par une analyse clinique aussi rigoureuse qu’accessible. Ce livre méthodique, d’une lecture captivante, constitue un excellent dossier qui remet en question de nombreuses hypothèses anciennes sur les coutumes des chasseurs-cueilleurs.